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Présentation

Une revue systématique (aussi appelée parfois « synthèse des faits avérés », de la traduction québécoise de « systematic review ») est un exercice de transfert des savoirs et expériences issus de la recherche et de l’expertise vers des acteurs opérationnels. Le but est de répondre à une question pratique en réalisant une synthèse de la connaissance qui soit compréhensible de tous et robuste face aux critiques possibles. Elle s’appuie aussi bien sur des publications scientifiques que sur de la littérature « grise » et elle suit un protocole standardisé et accrédité à l’échelle internationale.

 

Dans le domaine environnemental, c’est la Collaboration for Environmental Evidence (CEE, basée à Bangor, au Pays de Galles) qui « labellise » les revues systématiques dans le monde. La CEE met ainsi à disposition des directives pour la conduite d’une revue systématique dans le domaine de la gestion environnementale, ainsi que des consignes aux auteurs détaillant les attentes concernant les publications à livrer. En France, la FRB accompagne le développement de cette pratique nouvelle.

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Parmi les grandes étapes d’une revue systématique on retrouve :

– la phase de recherche bibliographique, => Voir la sous-rubrique « Zoom sur la recherche bibliographique » pour en savoir plus sur cette étape

– la phase de lecture et d’analyse des publications recueillies, selon des critères objectifs et pouvant conduire éventuellement à des méta-analyses statistiques,

– la phase de rédaction des publications.

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 Schéma des grandes étapes d’une revue systématique

 

Pour aller plus loin :

 

La revue systématique est une démarche développée à l’origine au Royaume-Uni, dans le secteur médical, par des chercheurs qui souhaitaient répondre de la manière la plus objective possible aux questions opérationnelles que leur posaient des laboratoires pharmaceutiques. En France, l’application de cette méthodologie est nouvelle, d’autant plus dans le domaine de l’écologie.

 

Le fait de réaliser des synthèses de connaissances n’est pas nouveau mais c’est la méthodologie employée par les revues systématiques qui est innovante. Une revue systématique fait en effet appel à une méthode standardisée et précise, composée d’une série d’étapes incontournables destinées à minimiser les risques de biais, de parti pris et de pression sur les conclusions. Le but est d’aboutir à une transparence des choix méthodologiques effectués et d’obtenir l’approbation collective de pairs à propos de la démarche adoptée. Tout cela a pour objectif à la fois de répondre de manière anticipée à d’éventuelles critiques et d’apporter à l’utilisateur des éléments lui permettant d’évaluer le risque pris en se reposant sur les résultats fournis.

 

La revue systématique se distingue également des autres démarches de type « état de l’art » ou « synthèse de connaissance » par différents points :

– elle ambitionne de collecter l’ensemble des connaissances scientifiques publiées ou tout au moins, d’estimer la complétude du corpus qui sera constitué à l’aide d’une « liste de contrôle »,

– elle s’appuie aussi sur la littérature grise, qui peut contenir des résultats de grande valeur bien que non publiés par les canaux scientifiques officiels,

– elle prévoit une évaluation des publications recueillies sur la base de critères explicites approuvés par un réseau d’experts, avec ensuite la réalisation de méta-analyses si possible,

– des consultations d’experts sont menées tout au long du processus (open-consultation) afin de bénéficier de leurs avis critiques,

– elle comprend deux publications sous une forme open-access (une publication de la revue systématique en tant que telle avec l’ensemble de ses annexes et données et une publication du protocole suivi pour la réaliser). => Voir la sous-rubrique « Livrables prévus » pour plus d’information